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Chronique "A Découvrir Absolument"
d'Alix de Stermaria le 8/11/2023
Ainsi voguent les âmes émues...
"les onze compositions de Trévignon sont le carnet de bord mélancolique d’un chanteur sensible : Summer Bye, de par son atmosphère crépusculaire, pop électronique lardée de motifs répétitifs de guitares réverbérées, prend direct aux tripes. Quitter, être quitté, quitter l’été ou se quitter soi-même, l’universalité des ruptures, des hiatus, des fissures, à l’aune de l’intime, aRnane, par petites touches fait mouche.
Et ainsi, c’est un pan de vie qui s’offre à nous : étreintes douloureuses les pieds dans l’eau (Slow dans les laminaires), adieux que l’on voudrait n’être pas des adieux (See you soon), le temps qui ronge et arase et fait malgré tout briller l’altération sensorielle (La barque rouillée, poignant). Si les guitares - son clair, cordes pincées à la The xx, arpèges bouclés, ou saturées, de riffs en solos -, accompagnent à merveille les pérégrinations lyriques de notre vacancier mémoriel, le piano n’est pas en reste, à l’instar de l’adaptation par Erica Le Borgne de Would you fly to the moon ?, et le soin particulier apporté aux chœurs, aux vocalises, aux envolées, se matérialise par des climax en forme de doux frissons. Belle plume et ukulélé à l’os sur Finistère : « T’avais la gueule de Tarzan et nous fumions nos 17 ans au Noroît / Un uniforme marinière maquillé d’un double Picon bière nous faisait roi (...) La nuit, ramène-moi traîner au bord de la grève au fond du port, avant que ne soit mon corps mort. » Trévignon secoue le cœur"
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